Les chaussons de pointe sont plus difficiles à choisir que des chaussures : il y a de nombreux paramètres à prendre en compte, et même tout un vocabulaire à apprendre ! Heureusement, Passion Ballet vous donne tous ses conseils et si vous avez encore des questions, je vous invite à les poster dans les commentaires 

La pointure :

C’est la première chose à vérifier quand on essaie des pointes : on se met debout, les pieds parallèles bien à plat. Si les orteils se heurtent au bout du chausson et ne peuvent pas bien s’étaler, c’est trop petit. Si les orteils peuvent bouger librement et que vous perdez le talon, c’est trop grand. Les orteils doivent tout juste toucher le bout du chausson. On ne choisit donc pas ses pointes comme des chaussures de ville, dans lesquelles on laisse toujours de la marge.

Notez que les pointures indiquées par les fabricants de chaussons de danse ne correspondent pas toujours à votre pointure de ville.

Si vous comptez porter vos pointes avec des protections en mousse ou en silicone, il est nécessaire de les essayer avec. Ces diverses protections nécessite généralement d’acheter des pointes 1/2 pointure voir 1 pointure au-dessus.

Pour les enfants :

On n’achète jamais des pointes un peu plus grandes, sous prétexte que l’enfant est en pleine croissance et que les pointes seront trop petites dans 3 mois. Les pointes doivent toujours être juste à la taille nécessaire. Danser avec des pointes trop grandes serait à la fois très dangereux et douloureux, ce n’est pas ce que l’on souhaite pour son enfant.

La largeur du chausson :

La plupart des modèles de pointes se déclinent en étroit, moyen et large. La largeur se sent au niveau de l’articulation de la demi-pointe : quand vous montez sur les pointes, si vous êtes serrée et que ça fait mal à l’articulation du pouce, c’est trop étroit. A l’inverse, si vous sentez votre pied descendre s’écraser au fond du chausson, c’est trop large.

Dans les deux cas, un mauvais choix de chausson est vite extrêmement douloureux.

La dureté de la semelle :

Si l’on arrive à tenir sur les pointes, c’est parce qu’elles ont une semelle renforcée qu’on appelle « cambrion ».  Cette semelle peut avoir une dureté très variable selon les marques et les modèles. Certaines danseuses ont des pieds forts qui nécessitent une semelle très dure, d’autres ont besoin au contraire d’un cambrion souple. C’est souvent le cas des débutantes qui n’ont pas encore beaucoup de force.

Comment choisir ? Idéalement, quand vous montez sur les pointes (en vous tenant à la barre), la semelle doit légèrement se plier suivant l’arche sous le pied, mais à peine. Si la semelle reste rigide comme une planche, ça sera trop dur. Si la semelle plie facilement, c’est trop souple et vos chaussons vont mourir au bout de 2 cours.

Notez que les débutantes achètent souvent avec des chaussons bien trop durs pour elles. C’est dommage car cela rend le travail des pointes bien plus pénible et frustrant que nécessaire.

Avec la pratique, la débutante va gagner en force, et au fur et à mesure de ses progrès, elle achètera des pointes de plus en plus dures. Chaque nouvel achat remet en question les essayages précédents !

La longueur de l’empeigne :

L’empeigne est la partie du chausson qui recouvre les orteils, entre la plateforme et le cordon de serrage. Elle doit recouvrir les orteils jusqu’à l’articulation de la demi-pointe.

Une empeigne trop courte donne des « pieds en banane » : c’est un gros défaut technique et esthétique, à éviter absolument. Avec une empeigne trop courte, vous ne pouvez pas monter correctement sur pointes.

Une empeigne trop longue empêche de monter complètement sur la plateforme des pointes, et empêche le passage par la position de demi-pointe. C’est à proscrire aussi.

Votre choix de chausson dépendra donc de votre morphologie, selon que vous ayez les orteils courts, moyens ou longs !

La forme du pied :

Il existe plusieurs types de pieds, donc il existe plusieurs formes de pointes : de cônique à carrée.

Si, quand vous êtes sur les pointes, vous avez très mal au bout du pouce et que vous sentez tout votre poids dessus, cela veut dire que le chausson est trop carré : il vous faut une boite plus triangulaire qui épouse bien la forme de vos orteils.

Si les orteils sont serrés les uns contre les autres, très compressés, c’est trop cônique (ou triangulaire), il vous faut une boite plus carrée.

Attention aux apparences : la forme extérieure du chausson ne correspond pas toujours à la forme intérieure

Prendre son temps :

Quand on choisit des pointes dans un magasin, il faut prendre tout son temps, dire comment on se sent et ce qui ne va pas, et demander à essayer d’autres modèles tant qu’on n’a pas trouvé le bon. Quand on trouve le bon modèle, on s’y sent mieux que dans tous les autres et ça ne doit pas être douloureux.
La vendeuse, même si elle est très compétente, ne peut pas savoir à votre place si une paire vous va ou pas, alors il ne faut pas se gêner pour demander à continuer l’essayage aussi longtemps que nécessaire. Si vous achetez une paire de pointes par défaut sans être sûre du choix, vous risquez de payer entre 45 et 75 euros pour rien… C’est dommage.

Au fait, où faut-il acheter ses pointes ?

Les pointes s’achètent uniquement dans des magasins spécialisés dans la danse. Il y en a dans toutes les villes moyennes ou grandes, et ça vaut le déplacement. Vous pouvez les acheter sur Internet seulement si vous êtes sûre du modèle exact dont vous avez besoin, typiquement quand vous souhaitez renouveler des chaussons qui vous plaisent.

Mais sachez que rien ne remplace un essayage en magasin, car les pointes sont majoritairement fabriquées à la main : du coup, on observe des variations d’une paire à l’autre au sein d’une même gamme.

On trouve des pointes dans certains magasins de sport, cependant les avis des gens qui les ont essayées montrent qu’elles ne répondent pas du tout au niveau de qualité nécessaire à la pratique de la danse classique.

On n’achète jamais de pointes d’occasion. Dès qu’elles ont été utilisées une fois, les pointes se forment aux pieds de la danseuse qui les portent. Elles ne peuvent donc plus aller à une autre personne.

Ici je pars du principe que vous connaissez la technique de base des tours : préparation, mouvement des bras, mouvement de la tête.

Entrainez-vous d’abord à faire des préparations aux pirouettes en-dehors sans tourner :

- mettez-vous en 4ème position, le poids du corps bien réparti sur les deux jambes.

- effectuez un demi-plié puis retirez la pointe du pied de derrière jusqu’au genou de façon sèche et rapide : essayez de tenir en équilibre le plus longtemps possible en poussant très fort dans le sol avec le pied de terre, et en imaginant que votre tête est attirée vers le haut et vers l’avant. Il faut absolument rentrer les fesses et serrer les abdominaux.

Quand vous tiendrez un bon équilibre sans tourner, faites le même exercice par quart de tours, puis demi-tour, puis un tour entier. Veillez à ce que chaque mouvement soit extrêmement propre.

Toujours des problèmes ? Vérifiez ceci :

- tendre le genou de terre à fond. La jambe de terre doit être très tonique et solide, pour cela il faut impérativement tendre le genou à son maximum.

- pendant le tour, pousser fort dans le sol avec la demi-pointe (ou la pointe) de la jambe de terre. Cela donne une sensation de solidité à votre équilibre, et vous aide à faire des pirouettes sans sursauter. Le fait de « tressauter » pendant un tour signifie que vous n’appuyez pas assez dans le sol.

- serrer vraiment le ventre : un bidon relâché, c’est le ratage assuré. Pour tenir votre centre de gravité, il n’y a qu’une solution : conserver une bonne posture. Or on oublie souvent de serrer le ventre. Pensez-y, vous verrez les progrès.

L’arabesque :

Pour tenir une arabesque, vérifiez les points suivants :

- un pied de terre qui pousse fort dans le sol

- un genou de terre bien tendu

- des bras et des jambes qu’on étire, comme si on voulait les allonger le plus loin possible du corps

- visage et nuque détendus, pas crispés

La force vient de l’appui dans le sol et du dos. Des exercices réguliers pour muscler le dos peuvent vous aider à mieux tenir vos jambes.

Notre but, c’est de monter la jambe le plus haut possible ! Quelques conseils :

- tout commence par un beau retiré, pointe au genou.

- puis on va monter le genou le plus haut possible tout en poussant la tête du fémur vers le bas dans le bassin. Le bassin doit rester aligné à l’horizontal le plus possible.

- il n’y a plus qu’à tendre le bas de jambe en prenant la force dans le ventre et sous la fesse, et non dans la cuisse au risque de développer de gros muscles.

Il ne sert à rien de travailler en force en tenant ses jambes par le dessus des cuisses. La force pour tenir ses jambes doit venir du ventre et des muscles de l’en-dehors sous les fesses. Pour progresser il faut renforcer notamment les muscles ilio-psoas.

Pour mieux tenir ses arabesque, voici un exercice très simple : allongé sur le ventre, les bras étirés devant, jambes parallèles et tendues : inspirez, soulevez le buste et maintenez la position 6 secondes, relâchez et soufflez, recommencez une dizaine de fois. Ensuite faites pareil en soulevant en même temps le buste et les jambes. L’exercice peut aussi se faire avec les mains qui touchent la nuque.

L’en-dehors, c’est la rotation des jambes vers l’extérieur, de sorte que quand vous vous tenez debout, vos pointes des pieds ne sont plus dirigées vers l’avant, mais vers chaque côté du corps.

L’en-dehors ne doit jamais être forcé dans les genoux ou dans les chevilles, cela créerait des torsions ligamentaires dangereuses.

Pour vérifier que vous ne forcez pas votre en-dehors, il suffit d’effectuer un demi-plié et de vérifier que vos genoux sont bien alignés au-dessus des pieds.

Comprendre l’en-dehors nécessite une connaissance profonde du corps. Cet article de la Fondation Rudolf Noureev vous donne tout le détail nécessaire. Je reconnais qu’il est inaccessible à la plupart d’entre nous ! Retenez qu’il faut engager principalement des muscles qui se trouvent sous les fesses, les 6 rotateurs externes que vous pouvez voir ici en schéma.

La souplesse se travaille idéalement à la fin du cours de danse. En tout cas, toujours après un bon échauffement. Pensez à bien respirer pour oxygéner vos muscles, et détendez-vous au MAXIMUM ! Forcer sur des muscles crispés ou froid est à la fois inutile et dangereux.

Voici la démonstration de quelques pas de danse classique, en vidéo ! Les vidéos n’ont aucun lien avec Passion Ballet, elles sont distribuées à titre d’exemple par une école de danse. Il se peut que les mouvements ne soient pas exactement les mêmes que ceux que vous apprenez, cela est du aux différentes méthodes d’apprentissage de la danse et ne remet pas du tout en cause votre apprentissage.
Les titres inscrits sur les vidéos sont les noms des pas utilisés par les anglophones, j’ai mis le nom français à côté.

En cours de danse, chaque exercice s’effectue à droite puis à gauche, et pour les exercices au milieu on fait souvent 2 fois de chaque côté.

C’est tout pour cette page, vous trouverez d’autres vidéos du même style sur YouTube, alors si vous avez besoin d’explications complémentaires, venez poser vos questions dans le forum !